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La maison atlantique par Besson, Philippe
Dans le registre implacable de la tragédie, Philippe Besson revisite la règle des trois unités : de lieu, de temps et d'action. Racontant la façon, à la fois désinvolte et rageuse, dont un jeune homme passe imperceptiblement de l'hostilité sourde à la haine pure et dangereuse envers son père, il nous offre un roman tout en nuances et en violence contenue.
Comment le cadavre d'une jeune femme retrouvée morte dans une crique va-t-elle bouleverser la vie tranquille de Maryline et William Halloway, un beau matin de juillet ? Et celle de Simon Schwartz, l'inspecteur en charge de l'enquête ? Qui est cet étrange Monsieur Herr sur qui pèsent de lourds soupçons ? Dans la petite station balnéaire bretonne en pleine saison estivale, tout va aller de travers et la belle et lente Maryline va devoir jouer serré. En quelques jours, elle devra affronter son amour de jeunesse, protéger son rocker de mari du scandale qui s'annonce, tout en continuant à recevoir les clients de sa maison d'hôte battue par les vents de la côte sauvage. Au fil de ce faux roman policier, l'amour et l'humour passent comme un furet entre les membres d'une famille hors norme emportée avec quelques autres excentriques de passage dans une danse iodée et très rock and roll.
La femme parfaite est une connasse ! par Girard, Anne-Sophie
« Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d?avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose. »
Selon l'auteur, c'est dans le moment présent que se trouvent le bonheur et la clef de l'esprit. Ces cartes sont une aide précieuse pour mettre en oeuvre la pratique du moment présent. Grâce à leur lecture, il est possible, à n'importe quel moment de la journée, de se recentrer sur l'essentiel et de s'ouvrir à davantage de paix, de créativité et de bonheur.
Élevé dans une famille ouvrière de Picardie, Eddy ne ressemble pas aux autres enfants. Sa manière de se tenir, son élocution, sa délicatesse lui valent de nombreuses humiliations et injures, tant par ses camarades de classe que par son père alcoolique et sa mère revêche. Lui-même finit par s?interroger sur cette homosexualité dont on le taxe avant même qu?il éprouve le moindre désir. Mais la véritable persécution ne vient-elle pas du conditionnement social ? Il parviendra à s?arracher à cette chape écrasante, qui donne au récit une allure zolienne, et à imposer sa personnalité en poursuivant des études de théâtre à Amiens, loin de l?enfer familial et villageois qu?il a connu. Ce texte, psychologiquement frappant, dresse un tableau saisissant d?un monde populaire brutal et sensiblement archaïque. Mais la finesse de l?auteur, par ailleurs sociologue, resitue dans un contexte social le drame familial qui aurait pu devenir une vraie tragédie individuelle. Comment échapper à la détermination ? Comment chaque être peut-il inventer sa liberté ?Édouard Louis a 22 ans. Il est étudiant en philosophie et en sociologie à l?École Normale Supérieure. En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman. Il a déjà publié aux PUF les actes d'un colloque sur Bourdieu et participé à la réalisation d'un documentaire sur Foucault pour Arte.